Le slow food est un mouvement créé à Rome en 1986 par Carlo Petrini, un journaliste culinaire qui s’est insurgé contre l’implantation d’un restaurant de fast food au cœur de la ville. Aujourd’hui, le mouvement compte des millions de membres dans plus de 150 pays. Le slow food a pour but de défendre la qualité alimentaire et la qualité de vie en général. Tout le monde peut appliquer ses principes au quotidien. Justement, découvrez comment se mettre au slow food dans cet article.
Respecter l’environnement
L’un des principaux objectifs du slow food est la protection de l’environnement et de la biodiversité. CyberGhost explique que ce mode de vie implique une alimentation axée vers les produits frais et de saison en provenance de producteurs locaux dont les pratiques agricoles respectent l’environnement.
D’autres adeptes conçoivent même leur propre potager dans le cadre d’une démarche durable et responsable. Des communautés slow food promeuvent des modèles de jardins potagers en permaculture dans le monde entier, comme au Togo où 1 000 parcelles agroécologiques sont prévues depuis 2020 ; au Chili avec la communauté agroécologique de Mallarauco Melipilla ; mais aussi l’Italie avec les jardins partagés du Vésuve.
Soutenir l’économie locale
Le slow food ayant comme principe de promouvoir les produits locaux, que ce soit d’une région ou d’un pays, cela permet d’établir une relation directe et durable entre les producteurs et les clients. Les avantages sont alors multiples : préserver la culture culinaire locale, réduire l’empreinte écologique grâce à un moindre transport des aliments, mais surtout participer au développement des entreprises locales.
Le mouvement slow food dispose d’un réseau mondial de communautés locales qui ont chacune un objectif spécifique et un territoire de référence. C’est notamment le cas de la « communauté de la nourriture » du mouvement slow food Montréal. Elle unit des producteurs qui mettent en pratique les principes d’une économie viable et équitable.
Préserver la tradition
La cuisine constitue la culture et l’image d’un pays. Il s’agit même d’un élément de patrimoine culturel immatériel pour des pays comme la France. Il serait malheureux de remplacer des méthodes traditionnelles et des goûts authentiques par des aliments produits industriellement dont la saveur est standardisée. Pour éviter cela, chacun peut apporter sa pierre à l’édifice en privilégiant des produits artisanaux élaborés localement et en cuisinant les mets traditionnels.
On retrouve par exemple le projet slow food « Les Sentinelles » qui valorise les produits artisanaux de qualité. Il existe près de 500 Sentinelles répartis à travers une soixantaine de pays dans le monde. En France, on recense 22 Sentinelles Slow Food.
Promouvoir les plaisirs de la table
Le slow food est une véritable philosophie de vie. Il consiste à promouvoir les plaisirs de la table dès le choix et la préparation des aliments à la dégustation des plats. C’est pour préserver le goût et la qualité de certains produits alimentaires menacés de disparition que l’Arche du goût a été lancée par le mouvement slow food en 1996. En 2022, le projet recense 6 000 produits issus de 150 pays.
Adopter le slow food implique aussi des notions de partage pour apprécier davantage chaque instant : organiser des repas entre amis, manger à table sans télévision, ni smartphone, etc. Enfin, même si manger est une nécessité et un plaisir, il importe de manger en quantité raisonnable. En effet, Vivre Demain stipule que manger en excès est mauvais pour la planète.
L’industrie du fast food auquel le slow food fait opposition n’est pas encore prête de s’éteindre, avec un marché mondial dont la valeur est estimée à 1 467 milliards de dollars d’ici 2028. Cependant, les services de livraison de repas à domicile incluent désormais des enseignes qui s’alignent avec les principes du slow food à l’exemple de Léon & Marcel ou encore Frenchie To Go.
