Candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle au Mali, Aliou Boubacar Diallo sait qu’il aura aussi besoin, en plus du peuple malien, d’un bon « réseau » pour l’emporter en 2022. Et quoi de plus normal que de se rapprocher des chefs d’Etats africains ?
Aliou Diallo dans la cour des grands…
Le vendredi 2 avril, Aliou Diallo a assisté à la cérémonie historique d’investiture du nouveau Président de la République du Niger, SEM Mohamed Bazoum. Un moment solennel qui marque la première alternance démocratique et pacifique de ce pays meurtri par l’instabilité. En marge de la cérémonie d’investiture, l’homme politique malien a été reçu en audience par le nouveau Président du Niger. « Nous avons notamment échangé sur les enjeux de la bande sahélienne et surtout sur les moyens pour éradiquer l’économie criminelle qui alimente le terrorisme dans cette zone », a confié Aliou Diallo, qui rêve d’une nouvelle ère démocratique pour son pays.
Le président d’ADP-Maliba a discuté avec l’Ivoirien Jean-Claude Brou, Président de la Commission de la CEDEAO. Celui-ci s’est montré particulièrement intéressé par le potentiel de la sous-région en matière de transition énergétique. Aliou Diallo lui a notamment parlé de sa société Hydroma, pionnière dans l’exploitation de l’hydrogène naturel. L’entrepreneur malien a en outre eu un entretien avec les Présidents sénégalais Macky Sall, mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo et ghanéen Nana Akufo-Addo. « Tous ces échanges et ces rencontres ont renforcé ma conviction qu’un avenir meilleur est possible pour le Mali et notre sous-région », a commenté l’ex député de Kayes.
Une popularité toujours plus importante
Ces discussions avec les chefs d’Etat ouest-africains font-elles partie d’une stratégie bien huilée d’Aliou Diallo ? Cherche-t-il à raffermir ses relations avec ces dirigeants africains dans la perspective de la présidentielle malienne de 2022 ? Tout porte à le croire. Le leader d’ADP-Maliba sait pertinemment qu’une élection de cette envergure se gagne aussi grâce à l’appui extérieur. Pour ce qui concerne le Mali, les nouvelles sont bonnes pour lui. Si l’on se fie en tout cas aux sondages du respecté cabinet Statix.
D’après la dernière enquête de cet institut publié en mars, Aliou Boubacar Diallo est le nouveau favori de la prochaine élection présidentielle. Le fondateur de l’ADP-Maliba malienne obtient 27% des intentions de vote au premier tour, devant les anciens premiers ministres Moussa Mara (17%), Soumeylou Boubèye Maïga (9%), Modibo Sidibé (8%) et Cheick Modibo Diarra (8%). Cette étude est la deuxième de Statix sur le scrutin présidentiel malien. La première, menée en novembre 2020, plaçait l’homme d’affaires à la deuxième place avec 25,5% des intentions de vote, derrière Soumaïla Cissé, décédé le 25 décembre 2020.
L’homme du consensus ?
Aliou Diallo doit cette bonne opinion, dit-on, à sa philanthropie (via sa fondation Maliba et sa société Hydroma) et surtout à ses propositions d’équilibre pour sortir le Mali de sa crise multidimensionnelle. Il serait également l’une des rares personnalités du pays à se placer toujours au-dessus des querelles politiques.