Les prévisions démographiques prévoient une population à hauteur de 9,7 milliards d’êtres humains en 2050 contre 7,8 milliards aujourd’hui. L’Inserm a donc présenté les tendances pour ces 50 prochaines années en termes d’alimentation pour faire face à une « crise alimentaire » sans précédent.
L’alimentation : en enjeu crucial pour les prochaines années
D’après le rapport annuel de l’Inserm publié en mars 2020, l’alimentation constitue un véritable enjeu pour les années à venir. Nos habitudes alimentaires vont être amenées à évoluer étant donné l’évolution démographique mais aussi car notre système alimentaire est jugé peu efficace et dangereux.
En effet, les habitudes alimentaires d’aujourd’hui seraient la cause d’une pandémie d’obésité et de malnutrition. Selon l’ONU, près de 50 % de la population serait mal nourrie. D’un autre côté, pour le changement climatique, l’impact environnemental de l’alimentation pèse lourd à cause du gaspillage, de la pollution et de la surconsommation des ressources naturelles.
L’ère des légumes et des fruits urbains
Pour 2050, ce serait 80 % de la population qui vivront dans des villes et pour les urbains, l’avenir alimentaire passera par l’étape des légumes. En effet, au-delà des jardins en zone de campagne, les expériences d’agriculture urbaine se multiplient. De ce fait, toute la population sera amenée à augmenter sa consommation de fruits et légumes mais aussi de céréales et de fruits à coque.
Également, les ménages optent de plus en plus pour un mélange des habitudes alimentaires en adaptant des mauvaises habitudes pour les rendre plus saines pour la santé afin de répondre aux différents enjeux. Par exemple, grâce à une friteuse professionnelle, il est possible de manger les frites, très appréciées des Français, à base de légumes afin d’augmenter sa consommation de légumes.
2050 sera-t-elle l’année de rupture pour les aliments transformés et gras ?
Selon une étude récente, les aliments de mauvaise qualité augmenteraient la mortalité de 7 %. C’est pour cela que, depuis 2016, le gouvernement a mis en place le nutri-score qui est un système d’étiquetage nutritionnel. Ce système repose sur 5 niveaux qui vont de A à E et qui classe les aliments du plus sain au moins équilibré.
D’ici 2050, les produits catégorisés de D et E seront donc à éviter et même à proscrire étant donné qu’ils ont des effets néfastes pour la santé. En effet, sur le long terme, les aliments gras et ultra-transformes favorisent les maladies cardiovasculaires, l’obésité, le risque de cancers et augmentent la mortalité à hauteur de 7 %.