Plusieurs études récemment publiées en Suisse, en Allemagne et au Japon, semblent indiquer que le tabac à chauffer, l’une des alternatives à la cigarette développée par les industriels du secteur, ne représente pas une porte d’entrée significative vers le tabagisme pour les adolescents.
Dans une étude de l’association suisse contre la dépendance, Addiction Suisse, parue en 2019, il apparait que moins de 2% des jeunes helvètes de 15 ans avaient testé au moins une fois dans leur vie des produits de tabac à chauffer. Parmi ces moins de 2 %, la quasi-totalité avaient commencé par des cigarettes classiques et/ou électroniques avant de migrer vers le tabac à chauffer.
Une situation encore plus marquée en Allemagne, où le Centre Fédéral pour l’éducation sanitaire a publié en 2019 son rapport annuel sur le tabac et les jeunes et jeunes adultes. Selon ce document, si 8,7 % des jeunes allemands entre 12 et 17 ans sont fumeurs, seulement 0,3% d’entre eux ont déjà essayé le tabac à chauffer. Une indication supplémentaire que le tabac à chauffer ne constitue pas pour l’heure une porte d’entrée vers le tabagisme, qui demeure encore aujourd’hui la première cause de mort évitable, avec plus de 70 000 décès par an en France.
Au Japon, une étude publiée par le professeur Osaki, du département de médecine préventive de l’université de Tottori, insiste également sur le fait que la consommation de tabac à chauffer chez les jeunes et les adolescents est inférieure à celle de cigarettes traditionnelles et de cigarettes électroniques. Selon cette étude, seuls 1,1 % des collégiens et 2,2 % des lycéens nippons ont déjà testé le tabac à chauffer au moins une fois. Autant d’éléments qui semblent indiquer que le tabac à chauffer ne représente pas une porte d’entrée pour les jeunes vers le tabagisme.
Le tabac à chauffer est un dispositif électronique qui consiste à chauffer du tabac à une température d’environ 350 °C (contre 900 °C pour une cigarette) permettant de dégager une vapeur de tabac répliquant celle d’une cigarette, sans générer de combustion, et donc en limitant le nombre de particules toxiques inhalées.