Le coronavirus ne respecte aucune frontière, et si l’Europe est frappée de plein fouet, cela est également le cas des pays africains. Dont fait partie le Sénégal. Le COVID-19 a entre autres conséquences, permis aux pays développés de relativiser leur niveau de développement là où les services de soins intensifs de leurs hôpitaux étaient démunis quant à la prise en charge des complications du COVID-19. Au Sénégal, des polytechniciens ont réussi à trouver le moyen de concevoir sur place des respirateurs artificiels pour moins de 60 euros l’unité.
Les respirateurs artificiels, l’enjeu de la lutte contre le coronavirus
Bien que les symptômes de l’infection au coronavirus ressemblent à ceux d’une grippe, ce sont surtout les complications de cette maladie qui inquiètent. Et vous n’avez sans doute pas zappé la partie de l’info où on parle d’une difficulté respiratoire, qui finit à terme par emporter le malade si rien n’est fait.
L’un des moyens de prise en charge de cette difficulté respiratoire est la mise sous assistance respiratoire. Pour cela il faut des respirateurs artificiels, qui accompagnent les poumons du malade tout en lui prodiguant un grand bol d’oxygène pur directement dans les alvéoles.
Seul problème en France les services de réanimation ou de soins intensifs ne sont pas tous équipés de ces respirateurs artificiels. Déjà parce qu’ils sont onéreux et que par le passé une si forte nécessité n’avait jamais été observée. Comble de l’ironie, au coeur de la pandémie des fabricants s’amusent à multiplier par 10 le prix de l’unité, au détriment des hôpitaux et au final des patients. Des sommes pouvant atteindre les 60 000 euros.
Quelles solutions ?
Divers pays se sont penchés en effet sur la question. Dans certains, les chercheurs ont mis au point des respirateurs artificiels artisanaux, utilisés uniquement durant cette pandémie pour soulager les praticiens hospitaliers dans leur missions. Des solutions de fortune en somme.
Au Sénégal ce sont quatre professeurs d’une école polytechnique locale qui se sont illustrés récemment. Ils ont en effet réussi à fabriquer des respirateurs artificiels de fortune. Pour rappel le Sénégal est un pays d’Afrique, considéré comme l’un des plus pauvres du monde. Les services de réanimation et soins intensifs sont donc loin de pouvoir s’offrir des machines si pourtant vitales.
Avec l’invention de ses polytechniciens, le respirateur artificiel ne coûte désormais que 60 euros. Un réelle leçon pour l’Occident.