En France, les marques ont désormais l’interdiction de détruire leurs invendus. En effet, le gouvernement les contraint à les recycler ou à en faire don.
Plus de destruction des invendus non alimentaires en France
Mardi 4 juin, le gouvernement a exprimé son souhait d’interdire la destruction des invendus non alimentaires en France. Et ce, très prochainement. En effet, le recyclage n’est pas un « réflexe » pour les entreprises. Jusqu’ici, elles n’hésitaient pas à détruire des vêtements neufs et d’autres objets non alimentaires. Les marques se défendaient avec plusieurs arguments de poids : un coût de recyclage supérieur à celui de fabrication, un coût de stockage trop important ou encore, une nécessité pour préserver la propriété intellectuelle de la marque.
Or, en France, le recours à la destruction de stock ne semble pas si courant que cela. Les marques expliquent qu’il existe des solutions pour écouler les stocks à petit prix, ou sous la forme de dons. Ainsi, près de 720 000 vêtements neufs auraient été redistribués aux plus démunis en 2018.
Le prix de vente comprend le coût du recyclage
En France, une filière recyclage est déjà en place. Elle permet de recycler les chaussures usagées, le linge de maison et les vêtements, par exemple. À l’image des produits informatiques ou électroménagers, les consommateurs participent au financement du recyclage. Chaque année, ce ne sont pas moins de treize millions d’euros qui sont ainsi collectés. Mais la filière peine à s’engager sur le recyclage des produits neufs.
L’univers du textile se voit contraindre de s’adapter rapidement à ce changement. L’interdiction de destructions des stocks d’invendus sera effective en 2019, selon les dires du gouvernement. C’est une loi qui était promise depuis longtemps, qui sera finalement instaurée avant l’été. Cela laisse peu de temps aux marques pour mettre en place de nouveaux processus de traitement des invendus.
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