La référence pour l’air propre se situe dans un coin isolé et venté de la péninsule du Cap Grim, sur l’île de Tasmanie. C’est là que l’on respire l’air le plus propre du monde.
Le cap Grim, là où l’air est encore pur
La majeure partie de la planète étouffe littéralement sous la pollution. Mais sur Terre, il existe encore quelques endroits où l’on respire de l’air pur, préservé des particules fines. C’est le cas de la péninsule du cap Grim, sur l’île de Tasmanie. Le site est isolé, en plein océan Austral. Au sud, on trouve l’Antarctique. À l’ouest, la terre la plus proche est l’Argentine. Cet isolement en fait un lieu d’analyse parfait pour collecter des données sur l’air le plus pur au monde.
La Station de mesure de la pollution du cap Grim s’y trouve depuis 1976. Cette infrastructure a pour mission de mettre de l’air en bouteille. Son équipe collecte l’air qui souffle du sud-ouest. Celui-ci n’a rien rencontré d’autre que la mer depuis des semaines.
Un niveau de pollution qui augmente
Malgré sa position géographique privilégiée, le cap Grim ne peut échapper à la croissance de la pollution. En effet, lorsque le vent provient du nord (et donc d’Australie), on peut détecter une signature chimique des usines en activité. La station a déjà détecté des gaz provenant de Chine, qui appauvrissent la couche d’ozone.
Au cours des 2 000 dernières années, les niveaux de CO2 de l’air sont restés relativement stables. Or, depuis le début des prélèvements d’air au cap Grim (1976), les niveaux de concentration en dioxyde de carbone dans l’air n’ont fait qu’augmenter. En 2010, le seul des 400 parties par million (ppm) a été dépassé. Les analyses qui sont faites de l’atmosphère sont sans précédent, au moins au cours du dernier million d’années qui s’est écoulé.