Le mercredi 4 juillet, le Premier ministre présentait le plan biodiversité. Ce dernier est donc censé préserver les espaces naturels. Les engagements portent notamment sur la déforestation importée, dont l’huile de palme est devenue l’emblème.
L’huile de palme : faut-il l’interdire ?
L’huile de palme est présente dans de nombreux produits transformés. Elle constitue aussi la matière grasse la moins chère de toutes, et elle est donc naturellement accusée de nombreux problèmes environnementaux. En plus de causer une importante déforestation en Asie, elle serait aussi néfaste pour la santé. Faut-il l’interdire ?

Les industriels utilisent massivement l’huile de palme depuis les années 1990. Des usines en créent des blocs de plusieurs kilogrammes, destinés à la confection de biscuits et de croissants. L’huile de palme est la seule capable de rester solide à température ambiante. Elle est aussi moins chère que les autres huiles végétales. Et pourtant, de nombreux industriels choisissent de ne pas l’utiliser. L’huile de colza semble être privilégiée, mais elle est plus chère à produire.
La productivité, un avantage mis en avant
Aujourd’hui, l’huile de palme demeure la plus consommée au monde et la demande est toujours en hausse. Mais le prix de l’utilisation de ce produit semble lourd à payer. En Indonésie, on estime que l’équivalent de six terrains de football de forêts est brûlé ou rasé chaque minute. Ces bois laissent place aux champs de palmiers. Certains industriels semblent avoir conscience de cette catastrophe. Ils s’engagent donc à utiliser de l’huile de palme dite « durable ».

Par ailleurs, les nutritionnistes s’accordent à dire qu’il ne faut pas abuser de ce produit. Cette huile peut favoriser les maladies cardiovasculaires en augmentant le taux de cholestérol. Quelles sont donc les alternatives ? Un récent rapport stipule que favoriser d’autres huiles végétales pourrait aggraver la déforestation. Les défenseurs de l’environnement expliquent donc qu’il est préférable de réserver cette huile à l’agroalimentaire. En France, plus de 80 % de l’huile de palme importée est utilisée pour fabriquer du biocarburant.