Une étude inédite prédit que d’ici la fin de ce siècle, les vents souffleront moins fort dans l’hémisphère nord. L’énergie éolienne pourrait donc être amenée à disparaître dans certains pays, et ce dans les décennies à venir.
L’énergie éolienne en danger
L’objectif pour l’humain est de remplacer les énergies fossiles et nucléaires par les énergies renouvelables le plus vite possible. Cependant, même si les pays développés parviennent à diminuer leurs recours à ces énergies polluantes, les pays en voie de développement ne feront qu’accroître leur consommation. La problématique se situe donc dans l’économie qu’il faut décarboniser rapidement si l’on veut pouvoir limiter l’impact du réchauffement climatique.
Les scientifiques et économistes le disent, l’état du monde deviendra catastrophique, si bien que les populations des pays les plus touchés seront obligées de migrer. Le réchauffement climatique aura également de forts effets sur la possibilité même d’utiliser les énergies renouvelables. Les centrales électriques et les barrages risquent de diminuer leurs performances. Mais une équipe de chercheurs de l’université du Colorado, située à Boulder aux États-Unis, affirme que la production d’énergie éolienne sera aussi touchée.
Une production amoindrie dans l’hémisphère nord
Le nombre d’éoliennes ne cesse d’augmenter chaque année. Néanmoins, leur production d’énergie se veut intermittente et dépendante bien sûr, de la puissance du vent. Ramenée sur une année, elle est finalement assez faible. Il faut donc trouver des méthodes de production d’appoint ainsi que des techniques de stockage de l’électricité. Si le vent s’amoindrit toujours plus, cela va devenir très compliqué à mettre en place.
Les chercheurs américains affirment donc que si le réchauffement climatique poursuit sa progression actuelle, les ressources d’énergie de type éolienne vont diminuer de 5 à 15 % dans l’hémisphère nord. En contrepartie, leur production devrait augmenter de 20 à 40 % dans l’hémisphère sud. La topographie et les écarts de températures que l’on peut observer dans chacun des hémisphères (ainsi que le réchauffement du Pôle Nord) semblent expliquer ce phénomène. Ainsi, des zones géographiques comme l’Amérique du Sud, l’Australie ou l’Afrique du Sud deviendront plus venteuses à la fin du siècle.
Une limitation encore possible
Si le réchauffement climatique est limité, la puissance des vents diminuera tout de même dans l’hémisphère nord, mais elle n’augmentera pas dans l’hémisphère sud. Le réel effet visible concernera les zones comme le Japon, le pourtour méditerranéen et la Mongolie. En effet, l’énergie éolienne y diminuera considérablement.
En ce qui concerne le centre des États-Unis et l’Europe, les prédictions sont trop instables pour être considérées comme viables. Il y a encore trop de zones d’incertitudes en ce qui concerne les modèles climatiques.