Le régime flexitarien a été importé des États-Unis. Il concerne les personnes végétariennes à la base, qui consomment un peu de viande de temps à autre. Une étude vient de montrer qu’on peut manger mieux avec le régime de flexitarien et surtout à moindre coût.
Comprendre la flaxitarisme
L’auteur de cette étude est la WWF, une organisation qui défend l’environnement et les animaux. Clairement, cette enquête montre les bienfaits d’une alimentation qui respecte l’environnement, la santé et surtout est moins coûteuse. C’est une étude qui contredit totalement la conception selon laquelle la bonne alimentation est réservée aux personnes riches.
Pour cette étude, WWF s’est appuyé sur le panier de la ménagère en France. En clair, l’organisation de défense de l’environnement a comparé deux types de courses hebdomadaires d’une valeur de 190 euros, correspondant à une famille de 4 personnes : d’abord les courses d’une famille ordinaires et celle d’une famille de flexitariens. Le panier de la famille ordinaire contient évidemment plus de protéines animales. Celui du flexitarien contient de la protéine végétale et un peu de protéine animale.
Mais la différence est bien plus grande entre les deux. Pour le flexitarien, la viande diminue de 30 %, celle du poisson de 40 %. Les produits transformés sont moins présents, soit une baisse significative de 69 %. Pourtant, les céréales, les légumes et les fruits ont plus que doublé par rapport au panier ordinaire. Le panier flexitarien se retrouve ainsi avec des économies de 40 euros.
Réalisation possible, mais attention tout de même !
Il est vrai que le régime du flexitarien présente beaucoup d’avantages sur la santé, un faible coût et surtout moins d’impact l’environnement. Or, pour Cécile Veasen chercheuse à Science Po Paris et spécialiste des questions environnementales, cette pratique a des limites et peut même encourager certaines dérives.
Un exemple : l’avocat devenu fruit le plus consommé par les végétariens est véritablement célèbre. En quelques années, la consommation mondiale a explosé. Pour satisfaire ce marché, des hectares de forêt ont été détruits pour sa production.