Des chercheurs ont mis au point des perles capables d’éliminer les produits chimiques liés à l’utilisation des crèmes solaires présents dans les océans.
Les produits chimiques : véritable fléau des mers
Les produits chimiques déversés dans les eaux des océans sont nocifs pour la biodiversité. Nos crèmes solaires en contiennent également et leur utilisation est désastreuse pour les coraux, notamment, qui en sont particulièrement victimes. Pour lutter contre ce fléau et venir en aide à la vie sous-marine, les chercheurs ont mis au point de micro-billes aux capacités inédites.
Selon un article de la revue « Archives of Environmental Contamination and Toxicology », les baigneurs utilisent environs 14 000 tonnes de crèmes solaires par an. La plupart d’entre elles contiennent un produit chimique appelé « oxybenzone » qui est utilisé pour dévier les rayons UV dangereux. Le véritable problème est que de très petites quantités de ce produit suffisent à tuer tout le corail environnant.
Des perles absorbantes pour sauver le corail
Pour espérer sauver les récifs coralliens du monde, les chercheurs de l’Université de Porto Rico ont mis au point des perles absorbantes capable de capter l’oxybenzone avant d’être récupérées et nettoyées. Ces perles sont faites de nanoparticules d’oxyde de fer qui sont intégrées dans une combinaison de matériaux non-toxiques (alginate et chitosane). L’oxybenzone se lie ainsi à ces deux produits et à l’oxyde de fer, et se retrouve piégé dans les billes.
Le chercheur Felix Roman explique que les perles peuvent être libérées dans l’océan et retirées plus tard grâce à des aimants. Elles peuvent également être traînées dans l’eau au moyen de filets. Les tests ont révélé que les billes étaient capables de capturer de grosses quantités d’oxybenzone en moins d’une heure. Une fois hors de l’eau, le produit chimique est extrait des billes afin de permettre leur réutilisation.
La prochaine étape pour les chercheurs de Porto Rico est d’augmenter la capacité de rétention des billes. L’équipe travaille également sur le développement de perles capables de se lier avec d’autres polluants. Ainsi, il sera peut-être bientôt possible de nettoyer de nouveaux types de contamination.