Ce lundi 23 octobre 2017, une nouvelle taxe visant les véhicules polluants est mise en place à Londres. Nommée la T-Charge, cette taxe supplémentaire ne fait pas l’unanimité.
Jusqu’à 21,5 livres par jour pour certains véhicules
Les automobilistes londoniens subissaient déjà la « Congestion Charge » depuis 2003. Celle-ci, fixée à 11,5 livres par jour pour tous les véhicules circulant dans le centre de la ville, visait à réduire les embouteillages et la pollution qui l’accompagne. Ainsi, les conducteurs de véhicules de plus de 11 ans qui empruntent le cœur de Londres se verront dans l’obligation de payer 10 livres supplémentaires (soit 11,7 euros) par jour. Cette somme peut donc atteindre 21,5 livres pour certains d’entre eux. Londres est la première ville à mettre cette taxe en application. À termes, 35 zones urbaines au Royaume-Unis devraient suivre la marche. Au total, ce sont 10 millions de véhicules qui seront concernés dans le pays.
Une mesure soutenue par 75 % des habitants de Londres
La mesure mise en application aujourd’hui, qui vise à protéger la santé des Londoniens et l’environnement, est largement soutenue. Chaque année, ce sont environ 9 400 personnes qui décèdent à cause de la mauvaise qualité de l’air à Londres. La pollution est donc déjà bien trop imposante dans le cœur de la ville, et la mairie se doit d’agir. Celle-ci prévoit la création prochaine d’une zone « super-protégée » à ultra-basse émission de particules fines. Elle devrait ainsi voir le jour en 2019. Tous les véhicules essence de plus de 13 ans ainsi que les véhicules diesel de plus de 4 ans ne seront pas autorisés à y pénétrer, à moins de payer encore une taxe supplémentaire.
L’avis des organisations de protection de l’environnement
Les organisations de protection de l’environnement souhaitent que le gouvernement encourage à polluer moins, plutôt qu’à accumuler les taxes. D’après elles, il serait plus efficace d’aider les ménages modestes et les petites entreprises à acquérir des véhicules propres. De plus, il est temps, toujours selon ces organisations, de forcer l’industrie automobile à compenser financièrement leurs clients qui ont acheté des voitures polluantes concernées par les taxes. Les automobilistes se sentent exploités et piégés, car pour la plupart d’entre eux, acquérir une nouvelle voiture n’est pas un projet nécessaire.